Les Afriques – 26-11-2015 | |
La 2ème édition d’Africa Agri Forum a démarré ses travaux à Abidjan, réunissant experts et professionnels du domaine agricole.
Quelques 300 participants ont pris part à cette deuxième édition d’Africa Agri Forum organisée par “i- conférences”, et qui se tient du 26 au 27 novembre 2015 dans la capitale ivoirienne sous le thème : « Afrique verte : la dynamique agricole en marche ». Des délégations venues du Gabon, du Maroc, de la RDC, du Niger, du Burkina, entre autres, ont fait le déplacement pour assister à ce grand rendez-vous du secteur agricole.
Pendant deux jours, les échanges vont se poursuivent autour de débats sur plusieurs thèmes notamment: “La coopération Sud-Sud : clé du décollage d’une agriculture inclusive et rentable”, “Le financement agricole : quel modèle africain ?”, “Comment les nouvelles technologies vont révolutionner l’agriculture africaine”. Au cours de la première journée du Forum, les panelistes ont passé en revue les plans sectoriels lancés par plusieurs pays africains et aborder la question de leurs retombées sur le secteur agricole et dans l’économie en général. Ainsi les participants ont pu échanger sur les plans sectoriels du Maroc (Plan Maroc Vert) du Gabon (Plan Gabon Vert), de la Côte d’Ivoire (Plan Nation d’investissement agricole : PNIA) ou encore celui de la République Démocratique du Congo. Echange d’expériences S’exprimant au sujet du cas marocain, le président du Conseil général du développement agricole au ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime du Maroc, Mohamed Ait Kadi a expliqué l’impact positif du plan «Maroc Vert», lancé en 2008 sur la croissance économique de son pays. Il a aussi souligné que le Maroc reste disposé à collaborer avec les autres pays africains dans le cadre de la coopération sud-sud pour un meilleur partage d’expériences.
Le président du comité de pilotage de la restructuration des Chambres d’agriculture de Côte d’Ivoire, Bamba a quant à lui rappelé l’importance de la chambre agricole et appelé les professionnels ivoiriens à s’impliquer davantage dans les activités de l’institution et à travailler ensemble pour trouver des solutions aux problèmes du secteur. Par ailleurs, au cours des échanges, les professionnels ont relevé un certain nombre d’obstacles qui freinent le secteur, notamment : le manque de transformation des produits agricoles, le manque de financement, le manque de valorisation des ressources, le manque de modernisation des pratiques agricoles, pour ne citer que ceux-ci. Concernant les solutions pour résoudre les problèmes du secteur agricole africain, Souleymane Fadiga, coordonnateur de projet FAO en Côte d’Ivoire a évoqué l’importance du financement, la nécessité d’investir sur les ressources humaines (les agriculteurs), de développer des pôles agroindustriels mais aussi de financer le conseil agricole. L’agriculture est l’un des piliers de l’économie africaine. Pour la Cote d’Ivoire par exemple, le secteur contribue à 25% au PIB national. Selon les spécialistes, le renforcement de la coopération sud-sud pourrait permettre de tirer le secteur vers le haut. IBRAHIM SOULEYMANE ENVOYÉ SPÉCIAL À ABIDJAN |
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